L’ouvrage de Guillaume Lamarre aux édition Pyramid est beau, complet, érudit, intéressant, intelligent, concis, respectueux du lecteur et équilibré dans ses propos. Cela fait beaucoup pour un seul livre de 170 pages.


Cet ouvrage fait partie d’un recueil de synthèses (la bibliothèque), d’une sélection d’ouvrages que tout le monde ou presque devrait avoir lu (le label Curatus) et d’une liste de livres au message brillant, mais simple (les 3-line punchers). Prenez le temps de parcourir ces listes. Certains titres pourraient vous intriguer !


La liste des références à la fin de ce manuel de communication annonce la couleur : l’auteur sait de quoi il parle et nous propose une synthèse. Tous les grands ouvrages de l’art de la communication y sont ; sauf peut-être Robert Cialdini.

Le soin apporté au livre objet physique est un gage de qualité : chaque mot et chaque phrase ont été pensés. La preuve ? la couverture porte un relief discret, la mise en page est exceptionnelle et la qualité du papier superbe. C’est souvent le cas pour les livres édités par Pyramid, mais c’est suffisamment rare pour être souligné.

Quid du contenu ? Sa force réside dans la manière de l’amener. L’auteur énonce généralement quelques règles qu’il illustre d’histoires qu’il raconte et d’exemples de tous les horizons (français et américains, artistiques et professionnels, films et publicités, chansons et légendes urbaines, séries Netflix et classiques littéraires, etc.). Ensuite, il conclut ses chapitres par un entretien avec des spécialistes qui en général viennent nuancer voire contredire les règles énoncées.

Le tout donne une impression d’oignon que l’on épluche couche après couche ou de vagues qui viennent s’écraser sur le rivage à la marée montante. On avance, on recule, on avance, on recule… mais on progresse.

Lisez donc le livre de Guillaume Lamarre. C’est une expérience sensorielle et intellectuelle. Et lisez-le en pensant à une histoire que vous devez raconter. Il vous sera d’une grande aide pour accompagner vos réflexions !


20 principes à retenir

S’emparer d’une cause et choisir un combat.

Choisir un thème, c’est-à-dire une morale (un message pour le monde).

Créer une tension en remettant en question une idée reçue.

Définir la vision et la mission avant la méthode (les why, how et what de Simon Sinek).

Ecrire sa mission en une phrase.

Accompagner la grande idée de petits épisodes, comme une série télévisée.

Définir un objectif à la communication : informer ? séduire ? convaincre ?

Connaître sa catégorie d’histoire (p. ex. film d’horreur, histoire d’amour, film de guerre… d’innombrables auteurs ont défini des catégorisations crédibles et utiles, choisissez la vôtre !)

Respecter les scènes obligatoires de sa catégorie, il y en a peu et tournent autour de l’introduction, l’action et la conclusion.

Penser aux sept étapes de Kenn Adams : (i) Il était une fois… (ii) Chaque jour… (iii) Mais un jour… (iv) A cause de ça… (v) A cause de ça… (vi) Jusqu’à ce que finalement… (vii) Et depuis ce jour…

Insérer des personnages définis au travers de caractéristiques physiques, sociales et psychologiques.

Faire évoluer les personnages en cohérence avec leurs caractéristiques pour maintenir la crédibilité.

Ecrire pour quelqu’un, souvent pour une personne, permet d’accéder à l’universel.

Respecter l’intelligence de l’audience.

Laisser l’audience compléter l’histoire en n’expliquant pas tout.

Une histoire doit être simple, surprenante, concrète, crédible et émouvante.

AIDA : Attention, Intérêt, Désir, Action.

Relire ses textes à voix haute.

Connaître les règles, et ne pas les respecter toutes.

Inventer ses propres règles.


Plus en détail aux éditions Pyramid