Le coup porté aux initiatives des universités et entreprises américaines en faveur de la diversité s’est trouvée dans le feu des projecteurs médiatiques au tout début de l’année 2025. Juste avant que d’autres sujets ne valsent à une vitesse effrénée devant ces mêmes projecteurs. L’énergie déployée contre une cause aussi noble peut suprendre. S’opposer à la diversité apparait comme une régression historique et un acte à l’éthique plus que discutable.
Un livre publié juste avant ces faits peut apporter quelques lumières. La diversité n’est pas ce que vous croyez fut écrit et publié avant le retour de Trump au pouvoir. Et il ne traite pas particulièrement des États-Unis. En revanche, il aide à relativieser certains poncifs et à comprendre pourquoi et comment une partie des actions anti-diversité trouvent un certain écho… y compris chez des personnes sensées.
Au cours d’une démonstration intelligente et intelligible, Olivier Sibony propose un tour complet du sujet. Les thèses en faveur de la diversité. Les actions. Les résultats. Ce que montre ou ne montre pas les études scientifiques. Jusqu’à proposer comment mieux faire encore. La thèse principale, si on devait la résumer, semble de suggérer de créer les process qui garantissent une véritable méritocratie.
Puisque les talents sont également répartis au sein de toutes les populations, une méritocratie efficace fera nécessairement émerger la diversité. Pour mettre cela en place, il faudra des process, car les individus sont immanquablement les victimes de stéréotypes autoreproducteurs. Et il faudra apprendre à tirer les bénéfices de la diversité. C’est-à-dire placer le bon type de diversité (i.e. fonctionnelle) aux bon moments (i.e. les étapes de réflexion et d’innovation) et permettre la méritocratie des idées (en sachant travailler efficacement en équipe).
Pour cela, l’auteur appellera à redéfinir le concept même de leadership. Tout un programme loin d’être évident à mettre en place !
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Je copie ici pour mémoire les 3 paragraphes de conclusion.
“À force de parler des supposés bénéfices de la divefsité, trop d’entreprises l’ont oublie : sa première justification est éthique. La diversité est un sujet trop important pour qu’on le traite sur la base d’un mauvais diagnostic avec des méthodes inefficaces. Tous les dirigeants du monde considèrent par ailleurs la qualité de leurs équipes dirigeantes comme l’une des leurs principales priorités, sinon la plus importante. Il est temps de réaliser que ces deux sujets n’en font qu’un. Non, ce n’est pas parc e qu’elles seront plus diverses que les entreprises deviendront plus rentables. Mais si elles redéfinissent leur cnnception du leadership, leurs équipes seront meilleures. Et c’est pour cela qu’elles seront plus diverses.””
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